El presidente israelí acusa a Siria de fomentar el rearme del Hezbollah.
Pérès acusa a Siria de ayudar a Hezbollah para atacar Israel. / Pérès accuse la Syrie d'aider le Hezbollah à frapper Israël.
El presidente del Estado hebreo denuncia la entrega por Damasco de misiles Scud al movimiento chiíta libanés.
Israel y Siria a dos dedos de un conflicto armado: tal es la impresión inquietante dada este martes por los medios israelíes. Según ellos, sólo las presiones diplomáticas de los Estados Unidos evitaron estos últimos días que las cosas se hicieran más virulentas. Este brusco renacer de la tensión ha sido provocado por informaciones según las cuales Siria habría entregado al Hezbollah libanés misiles Scud capaces de alcanzar cualquier punto del territorio israelí. Acostumbrado sin embargo a jugar la carta de la ponderación, Shimon Peres mismo adoptó un tono ofensivo.
«Siria afirma que quiere la paz mientras que proporciona en el mismo momento Scud a Hezbollah, cuya sola razón de ser es amenazar el Estado de Israel», afirmó el presidente durante su visita este martes a París. Matan Vilnaï, viceministro de defensa, previno que Israel debía prepararse para todos los escenarios posibles. «Vamos a organizar maniobras militares a fines de mayo para hacer frente a las amenazas que hace pesar Hezbollah sobre nuestra población civil».
Según los responsables israelíes, Hezbollah, apoyado por Siria e Irán, dispone desde ahora de un verdadero arsenal que comprende más de 40 000 cohetes, algunos con un alcance superior a 300 kms, son capaces de alcanzar Tel-Aviv. Durante la segunda guerra del Líbano, llevada por el ejército israelí en 2006, Hezbollah había llegado a tirar más de 4.000 cohetes contra el norte de Israel, forzando a un millón de habitantes a esconderse en refugios o a huir hacia el sur de país. La aviación israelí había replicado con bombardeos masivos al sur del Líbano y a los barrios chiítas de Beirut, dos de los bastiones del Hezbollah.
Los puestos avanzados de Irán.
Hoy sin embargo reina una calma relativa. Pero Hezbollah se juró vengar la muerte de su jefe militar Imad Mughniyeh asesinado por la explosión de un coche bomba en febrero de 2008 en Damasco. La organización, dirigida por Hassan Nasrallah, acusó al Mossad, los servicios de inteligencia israelíes, de haber cometido este atentado contra el que fue presentado como un "superterrorista". «Infligimos un golpe muy duro a Hezbollah. Él comprendió así lo que es posible y lo que no con nosotros», subraya Matan Vilnaï. Para aumentar la presión, los dirigentes israelíes advirtieron que ejercerían represalias no sólo contra blancos ligados a la organización chiíta, sino que también al conjunto del Líbano, en caso de que Hezbollah se entregara a una nueva provocación en la frontera con Israel, contra una representación israelí o una institución judía en el mundo. Es decir, infraestructuras, caminos, instalaciones portuarias, centrales eléctricas forman parte de la lista de los blancos potenciales.
El Estado hebreo es aún menos propenso a hacer el menor regalo a Hezbollah, las zonas controladas por esta organización son consideradas como puestos avanzados de Irán, que le proporciona una buena parte de su armamento, en tránsito particularmente por el aeropuerto de Damasco. Una cierta amargura es también perceptible hacia los europeos y norteamericanos que "cortejarían" demasiado asiduamente al régimen del presidente Bachar el-Assad sin que este último haya vuelto a poner en discusión sus relaciones privilegiadas con Irán o aceptado recuperar negociaciones con el estado hebreo, congeladas desde más de un año.
Fuente: Marco Henry para Le Figaro.
Traducción propia.
Pérès accuse la Syrie d'aider le Hezbollah à frapper Israël.
Le président de l'État hébreu dénonce la livraison par Damas de missiles Scud au mouvement chiite libanais.
Israël et la Syrie à deux doigts d'un conflit armé : telle est l'inquiétante impression donnée ce mardi par les médias israéliens. Selon eux, seules les pressions diplomatiques des États-Unis ont évité ces derniers jours que les choses ne s'enveniment. Ce brusque regain de tension a été provoqué par des informations selon lesquelles la Syrie aurait livré au Hezbollah libanais des missiles Scud capables d'atteindre n'importe quel point du territoire israélien. Habitué pourtant à jouer la carte de la pondération, Shimon Pérès a lui-même adopté un ton offensif.
«La Syrie affirme qu'elle veut la paix alors qu'elle fournit au même moment des Scud au Hezbollah, dont la seule raison d'être est de menacer l'État d'Israël», a affirmé le président, en visite depuis ce mardi à Paris. Matan Vilnaï, vice-ministre de la Défense, a prévenu qu'Israël devait se préparer à tous les scénarios. «Nous allons organiser des manœuvres militaires à la fin mai pour faire face aux menaces que fait peser le Hezbollah sur notre population civile.»
Selon les responsables israéliens, le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, dispose d'ores et déjà d'un véritable arsenal comprenant plus de 40 000 roquettes, dont certaines, d'une portée supérieure à 300 km, sont capables d'atteindre Tel-Aviv. Durant la seconde guerre du Liban, menée par l'armée israélienne en 2006, le Hezbollah était parvenu à tirer plus de 4 000 roquettes contre le nord d'Israël, contraignant un million d'habitants à se terrer dans des abris ou à fuir vers le sud du pays. L'aviation israélienne avait répliqué par des bombardements massifs dans le sud du Liban et les quartiers chiites de Beyrouth, deux des bastions du Hezbollah.
Des avant-postes de l'Iran.
Depuis un calme relatif règne. Mais le Hezbollah s'est juré de venger la mort de son chef militaire Imad Mughniyeh tué par l'explosion d'une voiture piégée en février 2008 à Damas. L'organisation, dirigée par Hassan Nasrallah, a accusé le Mossad, les services secrets israéliens, d'avoir commis cet attentat contre celui qui était présenté comme un «superterroriste». «Nous avons infligé un coup très dur au Hezbollah. Il a compris ainsi ce qui est possible et ce qui ne l'est pas avec nous», souligne Matan Vilnaï. Pour augmenter la pression, les dirigeants israéliens ont averti qu'ils exerceraient des représailles non seulement contre des cibles liées à l'organisation chiite, mais aussi dans l'ensemble du Liban , au cas où le Hezbollah se livrerait à une nouvelle provocation à la frontière avec Israël, contre une représentation israélienne ou une institution juive dans le monde. Autrement dit, des infrastructures, des routes, des installations portuaires, des centrales électriques font partie de la liste des cibles potentielles.
L'État hébreu est d'autant moins enclin à faire le moindre cadeau au Hezbollah, que les zones contrôlées par cette organisation sont considérées comme des avant-postes de l'Iran qui lui fournit une bonne partie de son armement, en transit notamment par l'aéroport de Damas. Une certaine amertume est également perceptible envers les Européens et les Américains qui «courtiseraient» un peu trop assidûment le régime du président Bachar el-Assad sans que ce dernier ait remis en cause ses relations privilégiées avec l'Iran ou ait accepté de reprendre des négociations avec l'État hébreu gelées depuis plus d'un an.
Par Marc Henry Le Figaro.